Chapitre 11 Energie
11.1 Production d’énergie
Commentaire de l’indicateur
La méthanisation est une technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique (déchets, effluents d’élevages, résidus de cultures), en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène, contrairement au compostage qui est une réaction aérobie. Cette dégradation permet de produire une énergie renouvelable (le biogaz) utilisée pour fournir de la chaleur, de l’électricité, pour faire fonctionner des véhicules ou encore d’injection dans le réseau de gaz naturel après épuration. En région Centre-Val de Loire, 48 méthaniseurs ont été implantés à partir de 2009. Le Loiret fut le premier département à produire de l’électricité par cogénération à partir de biogaz, puis le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir en 2010, l’Indre en 2011, l’Indre-et-Loire en 2012 et enfin le Cher en 2014.
En 2021, la méthanisation par cogénération a permis d’injecter 49 GWh sur les réseaux publics d’électricité au niveau régional, grâce à 29 méthaniseurs :
- onze en Indre-et-Loire (soit 38 % de l’électricité régionale produite) ;
- six dans le Cher (soit 24 %) ;
- cinq dans le Loir-et-Cher (soit 18 %) ;
- trois en Eure-et-Loir (soit 12 %) ;
- deux dans l’Indre (soit 5 %) ;
- deux dans le Loiret (soit 3 %).
La valorisation du biométhane par injection dans les réseaux de gaz naturel a été mise en place dans la région à partir de 2016, dans les départements du Loiret et de l’Indre-et-Loire, puis en 2018 dans le Cher, l’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher, et en 2019 pour le département de l’Indre.
En 2021, l’énergie produite pour injection est évaluée à 208 GWh au niveau régional, répartie sur 19 sites dont six dans le Cher (30 % du gaz régional produit), quatre dans le Loiret (21 %), trois dans l’Indre (17 %), deux dans l’Indre-et-Loire (9 %), dans le Loir-et-Cher (11 %) et en Eure-et-Loir (12 %).
En région Centre-Val de Loire, les cultures principales alimentaires ou énergétiques ont représenté en 2021 moins de 2 % de l’alimentation des méthaniseurs qui produisent du biométhane injecté dans les réseaux de gaz. En moyenne, les effluents d’élevage représentent 36 % de l’approvisionnement. L’approvisionnement est complété par les résidus agricoles et certaines cultures dites « énergétiques » (37 %), les déchets de l’industrie agro-alimentaire et les déchets organiques de la grande distribution (18 %), les Déchets de Cuisine et de Table (DCT) et les biodéchets ménagers (moins de 1 %), certains déchets d’entretien d’espaces verts et déchets de tontes (2 %) et les boues d’épuration d’eaux usées urbaines et des industriels (5 %).
Pour en savoir plus :
ADEME, Méthanisation
https://centre.ademe.fr/retours-dexperience/economie-circulaire-et-dechets/methanisation
Points d’injection de Biométhane en France en service
https://opendata.reseaux-energies.fr/explore/dataset/points-dinjection-de-biomethane-en-france/table/?disjunctive.site&disjunctive.departement&disjunctive.region&disjunctive.type_de_reseau&disjunctive.grx_demandeur&refine.region=Centre-Val+de+Loire&disjun
Production annuelle de biométhane par site d’injection (2013-2021)
https://opendata.grdf.fr/explore/dataset/capacite-et-quantite-dinjection-de-biomethane/table/?disjunctive.nom_region&disjunctive.code_insee_region&disjunctive.nom_departement&disjunctive.code_insee_departement&disjunctive.typologie&disjunctive.quantite_an
Registre national des installations de production et de stockage d’électricité (au 31 décembre 2020)
Webinaire Méthanisation avec les exploitants et bureaux d’étude
http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/webinaire-methanisation-avec-les-exploitants-et-a2236.html
11.2 Consommation d’énergie
Commentaire de l’indicateur
En région Centre-Val de Loire, le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) adopté en 2012 prévoit de diminuer de 23 % la consommation énergétique régionale entre 2008 et 2020 et de multiplier par 3 la production d’énergie renouvelable sur la même période.
La consommation finale d’énergie en 2008 était de 6 447 ktep contre 5 786 en 2015 (données non corrigées des variations climatiques). En corrigeant les données de consommation énergétique finale à condition climatique constante, on observe une baisse de 6,6 % sur la période 2008 - 2014. La tendance observée n’est pas assez marquée pour permettre d’atteindre la cible fixée dans le SRCAE.
