Chapitre 7 Logement-Construction

7.1 Etat des lieux de la filière

Commentaire de l’indicateur

Le nombre total de logements inclut les résidences principales, les résidences secondaires et les logements vacants. Un logement occupé au 1er janvier (selon la taxe d’habitation) et déclaré en tant que résidence principale par l’occupant est considéré comme tel. Un logement vacant est un logement vide de meubles qui n’est pas habité au 1er janvier.

En 2017, la région Centre-Val de Loire compte plus de 1,4 millions de logements dont près de la moitié sont situés dans les départements de l’Indre-et-Loire et du Loiret (48 %).

La région présente une forte majorité de logements individuels (plus de 71 %). Seuls l’Indre-et-Loire et le Loiret possèdent une part de logements collectifs supérieure à 30 %, liée à la présence des deux métropoles de Tours et d’Orléans.

Près de 1,2 millions des logements sont des résidences principales, soit environ 83 % du parc total. Dans les départements du Cher, de l’Indre et du Loir-et-Cher, 4 résidences principales sur 5 sont des logements individuels.

Les logements vacants représentent en région environ 10 % du parc total de logements et sont en progression entre 2007 et 2017. Les taux de vacance les plus élevés en 2017 sont enregistrés dans le Cher et l’Indre (plus de 13 %).

En 2017, le nombre de résidences secondaires varie de 14 700 dans l’Indre à 18 700 dans le Loiret. Il s’agit en grande partie de logements individuels.



Pour en savoir plus :

Site du CASD – FILOCOM : Fichier des Logements par Communes :

https://www.casd.eu/source/fichier-des-logements-par-communes/

Données et études statistiques – Rapport du compte du logement 2019 :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/rapport-du-compte-du-logement-2019-0


Commentaire de l’indicateur

Un logement occupé au 1er janvier (selon la taxe d’habitation) et déclaré en tant que résidence principale par l’occupant est considéré comme tel. Les résidences principales se répartissent en plusieurs statuts d’occupation : propriétaire occupant, locatif privé, locatif des bailleurs sociaux et locatif des collectivités territoriales.

En dix ans, le nombre de résidences principales a progressé de 7,1 % (1,2 millions en 2017 contre 1,1 millions en 2007).

Les propriétaires occupants sont majoritaires et représentent 63,3 % des personnes habitant ces résidences principales.

Concernant le secteur locatif, il correspond à 35,4 % de l’occupation des résidences principales. On distingue trois catégories de bailleurs que sont les collectivités territoriales (notamment les communes), les bailleurs sociaux (dont les sociétés d’économie mixte, dites SEM) et les bailleurs privés (dont les personnes physiques, copropriétés, autres personnes morales que celles évoquées précédemment). Le nombre de résidences principales dans le locatif privé (21,7 %) devance le nombre de logements loués par des bailleurs sociaux (12,9 %), tandis que les collectivités territoriales ont un poids très faible (0,8 %) dans l’offre locative.

Les occupations « autres », qui regroupent notamment les occupations à titre gratuit ou les baux ruraux, représentent 1,3 % des résidences principales.



Pour en savoir plus :

Site du CASD – FILOCOM : Fichier des Logements par Communes :

https://www.casd.eu/source/fichier-des-logements-par-communes/

Données et études statistiques – Rapport du compte du logement 2019 :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/rapport-du-compte-du-logement-2019-0


Commentaire de l’indicateur

Un logement autorisé est un logement pour lequel une autorisation de construire a été accordée. Un logement commencé est un logement pour lequel une déclaration d’ouverture de chantier a été déposée.

La crise liée à la Covid-19 a impacté de manière certaine le secteur de la construction neuve de logements. Néanmoins, le Centre-Val de Loire semble être moins impacté que d’autres régions.

Le nombre d’autorisations s’établit à près de 11 300 en 2020, soit une baisse de 5,5 % sur un an. Ce recul est toutefois moins marqué qu’au niveau national, pour lequel on enregistre une perte d’activités de 14,7 % sur la même période (près de 382 200 logements autorisés).

Concernant les mises en chantier, la région enregistre même une légère progression de 0,8 % par rapport à 2019. Ce sont ainsi près de 10 700 logements qui ont été commencés en 2020. La tendance est très différente à l’échelle nationale, où les mises en chantier régressent de 9,2 % sur la même année pour atteindre un niveau de plus de 350 000 logements commencés.

Le secteur du logement individuel reste prépondérant dans la région, tant au niveau des autorisations que des mises en chantier. Ainsi, en 2020, près de 57 % des autorisations et 53 % des mises en chantier concernent ce type de logement, purs ou groupés. À l’inverse, au niveau national, les logements collectifs ou en résidence sont majoritaires et représentent 57 % des autorisations et 59 % des mises en chantier.



Pour en savoir plus :

Données et études statistiques – Les logements neufs :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/les-logements-neufs-0

Données et études statistiques – La base de données Sitadel2 : méthodologie :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/la-base-de-donnees-sitadel2-methodologie


Commentaire de l’indicateur

Une maison individuelle en secteur diffus est un logement dont le maître d’ouvrage est individuel, il peut s’agir notamment de particuliers , en opposition aux opérations groupées (lotissement par exemple).

Entre 2010 et 2019, l’évolution du nombre de maisons construites dans la région Centre-Val de Loire suivent celles observées au niveau national.

En région Centre-Val de Loire, 4 365 maisons individuelles ont été construites en secteur diffus (+ 15,4 % sur un an) au cours de l’année 2019. La majorité de ces maisons est destinée à devenir des résidences principales (92,7 %).

Les terrains sur lesquels la maison est construite ont été acquis par les propriétaires dans 73 % des cas. La superficie moyenne des terrains achetés avoisine les 1 040 m², pour un prix moyen de 62 100 euros (€). En France métropolitaine, la surface moyenne des terrains est moindre (940 m²) pour un prix moyen plus élevé 81 700 €.

La surface moyenne des constructions individuelles en secteur diffus s’élève à environ 121 m² en 2019 dans la région Centre-Val de Loire. S’agissant du coût moyen, il s’établit à 157 300 €, soit une augmentation de 2,8 % sur un an, et atteint son niveau le plus élevé sur la dernière décennie. Il reste toutefois inférieur au prix moyen des maisons au niveau national, qui s’élève à 178 000 €.

Le recours aux énergies renouvelables concerne près de la moitié des maisons (30,8 % pour les énergies seules ou combinées entre elles et 13,6 % lorsqu’elles sont combinées à un autre mode). Malgré la généralisation de la réglementation thermique 2012 (RT2012), l’électricité seule reste un mode de chauffage plébiscité et représente près d’un quart des maisons (24,1 %) suivie par le gaz (16,4 %).



Pour en savoir plus :

Enquête sur le prix des terrains à bâtir (EPTB)

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/enquete-sur-le-prix-des-terrains-batir-eptb


Commentaire de l’indicateur

La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain, dite loi SRU, modifie le droit de l’urbanisme et du logement en France. L’article 55 de la loi SRU impose à certaines communes de disposer d’une part minimale de logements sociaux au sein de leur parc résidentiel.

En Centre-Val de Loire, le taux légal applicable est de 20 % de logements sociaux pour les communes répondant aux conditions fixées par l’article 55 de la loi SRU, relatives à la taille de la commune ou à la communauté de communes à laquelle elles appartiennent.

Pour le bilan 2017-2019, 51 communes de la région étaient soumises à l’article 55 de la loi SRU, dont 30 situées dans les départements de l’Indre-et-Loire et du Loiret. Parmi elles, 25 communes ont atteint le taux légal, dont les six villes préfectures. Les 26 communes déficitaires doivent se conformer aux « objectifs de rattrapage », visant à atteindre le taux légal à l’échéance de 2025. Plus des deux tiers des communes déficitaires ont atteint les objectifs de rattrapage fixés (18). Ainsi huit communes déficitaires n’ont pas respecté les obligations de rattrapage, dont les communes de Fondettes, d’Olivet et de Saint Denis en Val qui ont fait l’objet d’un arrêté de carence pris par le Préfet, les exposant à des sanctions. Enfin, huit communes sont exemptées dans la région pour le prochain bilan triennal 2020-2022 sur les 232 communes exemptées en France : La-Chapelle-Saint-Ursin, Mehun-sur-Yèvre, Trouy, Ardentes, Le Poinçonnet, Saint-Maur, Montoire-sur-le-Loir, Veuzain-sur-Loire, en vertu de l’article 55 de la Loi SRU.

Le parc locatif social de la région Centre-Val de Loire comptait 194 212 logements, au 1er janvier 2020. La publication régionale sur le répertoire du parc locatif social (RPLS) dresse un état des lieux des caractéristiques principales des logements sociaux.



Pour en savoir plus :

Loi solidarité et renouvellement urbains (SRU) :

https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-solidarite-et-renouvellement-urbain-sru

https://www.ecologie.gouv.fr/larticle-55-loi-solidarite-et-renouvellement-urbain-sru-mode-demploi

Le parc locatif social en Centre-Val de Loire au 1er janvier 2020 :

https://dreal.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/parc_social/2020/centre_val_de_loire/index.html

Application RPLS du SDES :

http://dataviz.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/RPLS/


Commentaire de l’indicateur

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage. L’ancienneté du parc est un indicateur donnant un aperçu du potentiel de rénovation des résidences principales.

D’après le recensement de la population 2017, le Centre-Val de Loire compte plus de 1 382 800 logements dont 83,7 % de résidences principales (près de 1 157 700). Dans la région, la part de résidences principales est la plus importante dans l’Indre-et-Loire (86,8 %) et le Loiret (86,1 %), et la plus faible dans l’Indre (76,3 %) et le Cher (79,5 %).

En Centre-Val de Loire, la majorité des résidences principales sont des maisons individuelles (72,5 %). Ce taux varie d’un département à l’autre : de 63,5 % pour l’Indre-et-Loire à 82,7 % pour l’Indre.

Près du quart des résidences principales de la région datent d’avant 1945, et la moitié ont été construites entre 1946 et 1990. L’Indre et le Cher se démarquent un parc de résidences principales particulièrement ancien : plus 30 % a été construit avant 1945, et plus de 80 % avant 1990.

Au regard de l’ancienneté du parc, il existe un potentiel de rénovation non négligeable en Centre-Val de Loire. Toutefois, il est important de noter que ce vivier est en baisse au regard des rénovations des logements anciens déjà réalisées.



Pour en savoir plus :

INSEE – Logements et résidences principales en 2017 :

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4515532?sommaire=4516107

INSEE – Définitions des concepts – Recensement de la population :

https://www.insee.fr/fr/information/2383278#def_R



7.2 Enjeux environnementaux du bâtiment

Commentaire de l’indicateur

L’artificialisation est définie comme l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage (article 192 de la Loi Climat et Résilience du 22 août 2021).

Un logement commencé est un logement pour lequel une déclaration d’ouverture de chantier a été déposée.

L’artificialisation des sols continue d’augmenter en France. Ainsi, ce sont plus de 20 000 hectares qui sont artificialisés chaque année. Le secteur de la construction neuve, résidentiel ou tertiaire, participe à accroître les surfaces aménagées.

En Centre-Val de Loire, le taux de construction neuve moyen s’établit à 3,8 logements mis en chantier pour 1 000 habitants entre 2011 et 2020. Sur cette période, 16 % des communes de la région (283 communes), présentent un taux de construction neuve supérieur à 4 pour 1 000 habitants, soit au-dessus de la moyenne. On observe une concentration de ces communes autour des six préfectures de la région ainsi que le long de l’axe ligérien.

La loi Climat et résilience prévoit un objectif de « zéro artificialisation nette » d’ici 2050 afin de limiter la consommation de nouveaux espaces et contenir l’étalement urbain ainsi qu’une réduction du rythme de l’artificialisation de moitié dans les dix ans à venir par rapport à la consommation observée depuis 2010. De nombreux enjeux sont liés à cette problématique tels que la préservation de la biodiversité, le maintien de terres agricoles ou encore la protection contre le risque inondation.

Avec 98 226 nouveaux logements construits entre 2011 et 2020, la construction neuve contribue fortement à l’étalement urbain et à accroître les surfaces artificialisées, alors que paradoxalement la vacance des logements progresse également pour s’établir à 141 000 logements vacants en 2017.



Pour en savoir plus :

Site du Ministère de la transition écologique – Artificialisation des sols :

https://www.ecologie.gouv.fr/artificialisation-des-sols


Commentaire de l’indicateur

Un diagnostic de performance énergétique (DPE) renseigne sur la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment au moyen de deux étiquettes. L’étiquette énergie indique la consommation d’énergie primaire, tandis que l’étiquette climat porte sur son taux d’émission de gaz à effet de serre. Chacune des étiquettes contient sept classes de performance (de A à G).

Sur la période 1970-2019, près de 129 353 DPE portant sur des appartement et maisons, loués ou vendus, ont été capitalisés par l’observatoire de l’Agence de la transition écologique (ADEME).

Au niveau régional, la majorité des logements sont classés dans la catégorie D (37 %). Les logements relevant des classes A et B ne représentent que 3 % du volume total. La part des logements très énergivores (en étiquettes E, F ou G) représente, sur les cinquante dernières années, 46 % des diagnostics de performance énergétique. Il existe donc un potentiel de rénovation énergétique important, sujet devenu prioritaire avec le plan de rénovation énergétique des bâtiments.

Le nombre de logements énergivores est plus important dans le Loiret (17 437), dans l’Indre-et-Loire (15 093) et dans l’Eure-et-Loir (9 570).

Une nouvelle version du DPE est applicable depuis le 1er juillet 2021. Plusieurs dispositions entreront en vigueur jusqu’en 2028.



Pour en savoir plus :

Ministre de la Transition écologique – Diagnostic de performance énergétique :

https://www.ecologie.gouv.fr/diagnostic-performance-energetique-dpe

Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie – DPE :

https://www.observatoire-dpe.fr/

Données et études statistiques – Le parc de logements par classe de consommation énergétique :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/le-parc-de-logements-par-classe-de-consommation-energetique?rubrique=20&dossier=168


Commentaire de l’indicateur

Le parc locatif social est composé de l’ensemble des logements, conventionnés ou non, pour lesquels le statut du bailleur détermine son activité (office public de l’habitat, entreprise sociale pour l’habitat, associations agréées), auxquels s’ajoutent les logements conventionnés des autres bailleurs (société à économie mixte, etc.).

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) donne un aperçu de la performance énergétique d’un logement par une estimation de sa consommation énergétique et de son taux d’émission de gaz à effet de serre.

L’offre locative sociale dans la région Centre-Val de Loire s’élève à 194 212 logements au 1er janvier 2020, soit une augmentation de 0,5 % sur un an.

En 2020, 184 110 logements du parc locatif social de la région ont fait l’objet d’un DPE. Les logements classés en A et B, considérés comme peu énergivores, représentent 9,5 % du parc social disposant d’un DPE renseigné, contre 13,7 % en France métropolitaine. Les logements classés en F et G, qualifiés de « passoires thermiques » et considérés comme très énergivores, en représentent 5,9 % (4,4 % au niveau national).

La classe D de consommation d’énergie reste la plus représentée au niveau régional avec 39,9 % des logements. En un an, la part des logements peu énergivores a augmenté de 1 point.

L’Indre-et-Loire est le département dont le parc de logements peu énergivores est le plus important avec plus de 6 700 logements relevant des classes énergétiques A ou B.

La publication régionale sur le répertoire du parc locatif social (RPLS) dresse un état des lieux des caractéristiques principales des logements sociaux.



Pour en savoir plus :

Répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS)

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/repertoire-des-logements-locatifs-des-bailleurs-sociaux-rpls

Le parc locatif social au 1er janvier 2020

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/le-parc-locatif-social-au-1er-janvier-2020-0?rubrique=52&dossier=1049

Le parc locatif social en Centre-Val de Loire au 1er janvier 2020

https://dreal.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/parc_social/2020/centre_val_de_loire/index.html

Application RPLS du SDES

http://dataviz.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/RPLS/


Commentaire de l’indicateur

L’énergie finale est consommée par l’utilisateur, relevée au compteur en vue de la facturation. En opposition, l’énergie primaire comptabilise en plus l’énergie nécessaire à la production, au stockage, au transport et à la distribution de l’énergie finale.

Le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie en France en 2019 (62,2 mégatonnes d’équivalent pétrole (Mtep) pour le résidentiel et le tertiaire), devant celui du transport (45,2 Mtep).

Au cours de l’année 2016, 31,3 TWh d’énergie finale ont été consommés pour le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) en Centre-Val de Loire. La consommation de ce secteur est ainsi en baisse de 12,1 % par rapport à 2008. Le niveau le plus bas a été atteint en 2014 avec une consommation évaluée à 29,6 TWh sur cette année, liée à la douceur des températures hivernales ayant engendré des besoins de chauffage moindres.

Entre 2008 et 2016, les consommations de trois types d’énergie ont reculé : le gaz naturel (- 632 GWh), les réseaux de chaleur et froid (- 53 GWh) et surtout les produits pétroliers qui connaissent un repli important (- 4,573 TWh). La consommation d’électricité est en hausse (+ 439 GWh), tout comme le bois qui connaît une embellie (+ 500 GWh).

Deux leviers d’action doivent être mobilisés pour réduire les consommations d’énergie dans le bâtiment : d’une part la conception de bâtiments neufs plus économes en énergie, et la rénovation des logements les plus énergivores d’autre part.



Pour en savoir plus :

Oreges Centre-Val de Loire – Plate-forme ODACE :

https://oreges-ligair.opendata.arcgis.com/

Ministère de la transition écologique – Énergie dans les bâtiments :

https://www.ecologie.gouv.fr/energie-dans-batiments

Données et études statistiques – Bilan énergétique de la France pour 2019 :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/bilan-energetique-de-la-france-pour-2019


Commentaire de l’indicateur

Un déchet inerte est un déchet qui ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante (Directive 1999/31/CE du 26/04/99). On considère qu’un déchet inerte n’est pas susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine. Il s’agit principalement de déchets liés à l’activité de construction (béton, tuiles, déblais…).

En 2018, près de 343 millions de tonnes de déchets ont été générées en France. Une part très importante est liée au secteur du Bâtiment-Travaux publics (BTP), qui est responsable à lui seul de 240 millions de tonnes de déchets (dont près de 20 % provenant du bâtiment). Les déchets inertes représentent 93 % des déchets du secteur de la construction.

Le recyclage de ces déchets est encouragé par les pouvoirs publics : il peut s’agir de réemploi ou de la mise en place d’actions de gestion optimisée des matériaux. Les déchets inertes peuvent être valorisés dans le cadre de remblaiements de carrières (une soixantaine de sites en région Centre-Val de Loire, régulièrement répartis dans les départements). Les déchets inertes qui ne peuvent pas être valorisés sont traités dans les installations de stockage de déchets inertes (ISDI).

Une ISDI est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) a pour but d’éliminer les déchets inertes par enfouissement. La région Centre-Val de Loire compte 30 ISDI en fonctionnement. Elles sont inégalement réparties sur le territoire puisque la moitié se trouve dans l’Indre (8) et l’Eure-et-Loir (7), tandis que l’Indre-et-Loire n’en possède qu’une.



Pour en savoir plus :

DREAL Centre-Val de Loire – Le traitement des déchets :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/le-traitement-des-dechets-r185.html

ADEME – Les déchets inertes :

https://www.ademe.fr/expertises/dechets/quoi-parle-t/types-dechets/dechets-inertes

Données et études statistiques – Bilan 2018 de la production de déchets en France :

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/bilan-2018-de-la-production-de-dechets-en-france?rubrique=&dossier=183


Commentaire de l’indicateur

Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors de l’eau. Le coût cumulé des sinistres inondation permet d’identifier les communes ayant subi le plus de dommages par cet aléa naturel sur la période considérée.

Le risque inondation est un risque naturel majeur en Centre-Val de Loire, notamment par la présence de la Loire qui traverse la région d’est en ouest, et de plusieurs affluents.

En 2017, en tenant compte des plans de prévention du risque inondation (PPRI) et des territoires à risque important d’inondation (TRI), une population supérieure à 300 000 habitants est directement exposée au risque inondation, soit 12 % de la population régionale.

Les départements du Loir-et-Cher et du Loiret apparaissent comme ceux ayant subi le plus de dégâts liés aux inondations. 730 communes, soit 42 % des communes de la région Centre-Val de Loire, n’ont pas subi de sinistre inondation répertorié à la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) entre 1995 et 2018, contre 52 % au niveau national.

Sur la même période, dix communes (Dreux, Romorantin-Lanthenay, Châlette-sur-Loing, Chécy, Dordives, Fay-aux-Loges, Gidy, Montargis, Orléans et Villemandeur) ont déclaré un coût cumulé compris entre 10 et 50 M€. Dans la région, 31 communes présentent un coût d’indemnisation compris entre 2 et 10 M€, dont 14 communes sont dans le Loiret et 10 dans le Loir-et-Cher. La partie prépondérante des communes (986 communes) a subi des dégâts dont le montant d’indemnisation se situe entre 0 et 2 M€.



Pour en savoir plus :

Observatoire National des Risques Naturels – Géorisques :

https://www.georisques.gouv.fr/risques/observatoire-national-des-risques-naturels




7.3 Leviers d’actions vers le bâtiment durable

Commentaire de l’indicateur

En région Centre - Val de Loire, l’utilisation de la paille pour l’isolation des bâtiments prend un essor important. Ceci peut être constaté par l’évolution du nombre de constructions paille sur le graphe ci-dessus. Les raisons de cet essor sont que la ressource est présente en grande quantité et que le réseau régional de la construction paille est animé depuis les années 2000 par l’association “Approche Paille”, dont le siège est en région Centre. Ce réseau régional est fédéré en lien avec le Réseau Français de la Construction Paille. On peut également noter que la maison Feuillette, située à Montargis dans le Loiret, est le plus ancien bâtiment d’Europe construit en isolation paille et abrite aujourd’hui le Centre National de la Construction Paille (CNCP).

L’utilisation de ce coproduit agricole est très avantageuse car il ne nécessite pas de surfaces cultivées supplémentaires ni de transformations et qu’elle permet d’éviter des émissions de CO2 par le bâti. La paille dispose d’un très bon déphasage thermique et d’une bonne résistance thermique (7,1 m².K/W). Ainsi l’utilisation de la paille dans les constructions s’inscrit dans les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone.

En 2020, 129 constructions (achevées, en chantier ou en projet), utilisant de la paille en région Centre-Val-de-Loire sont recensées. Le Loiret est le département qui en compte le plus avec 39 constructions recensées, tout état d’avancement confondu. Puis dans l’ordre décroissant, le Loir-et-Cher en compte 26, l’Eure-et-Loir 25, l’Indre-et-Loire 23, l’Indre 10, et enfin le Cher en comptabilise seulement 7. Le nombre de constructions paille a doublé dans la région entre 2013 et 2020. En 2020, la part de constructions en paille de la région Centre représente 13,4 % du niveau national. 64,6 % des constructions paille sont des logements individuels. Le bâtiment éducatif et le bâtiment de loisirs représentent respectivement 8,5 % et 6,2 % des constructions. Le bâtiment agricole représente moins de 2 % de ce type de constructions. Les 18 % restants se répartissent entre le logement collectif ou individuel groupé, le bâtiment administratif, commercial, industriel, de santé, socio-culturel ou l’aménagement extérieur.



Pour en savoir plus :

Construction paille – Réseau de la région Centre-Val de Loire

https://centre-valdeloire.constructionpaille.fr/

Réseau français de la construction paille

www.rfcp.fr

Centre national de la construction paille

http://cncp-feuillette.fr/






Commentaire de l’indicateur

Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) vise à accélérer la rénovation énergétique des bâtiments existants et à lutter contre la précarité énergétique.

Dans le cadre du partenariat entre la Région Centre-Val de Loire, l’État et l’ADEME, pour la mise en œuvre du Plan Bâtiment Durable (PBD) et du PREH, il est fixé un objectif global de rénovation du secteur résidentiel de l’ordre de 20 000 logements par an à des niveaux « très performants » (BBC rénovation).

En Centre-Val de Loire, entre 16 100 et 17 400 logements (parcs public et privé) ont été rénovés grâce aux aides en 2018. Près des deux tiers des rénovations énergétiques sont « performantes », ce qui représente entre 10 100 et 11 200 logements.

Dans le parc privé, 17 000 logements doivent être rénovés chaque année. Au cours de l’année 2018, entre 6 100 et 6 900 logements privés se sont engagés dans une rénovation énergétique, dont plus de 65 % sont performantes. Au total, entre 8 850 et 9 900 logements ont été rénovés à un niveau performant (incluant les travaux engagés sur plusieurs années).

S’agissant du parc public, l’objectif fixé est de 3 000 logements sociaux rénovés par an minimum. En 2018, ce sont 1 264 logements qui ont fait l’objet de travaux grâce à l’Éco-PLS (éco-prêt logement social), soit une diminution de 12 % de ces rénovations par rapport à 2017. En revanche, il est à noter que ces rénovations sont toutes de nature performante.



Pour en savoir plus :

ADEME – Le Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) :

https://www.ademe.fr/expertises/batiment/elements-contexte/politiques-vigueur/plan-renovation-energetique-lhabitat-preh

Ministère de la transition écologique – Plan de rénovation énergétique des bâtiments :

https://www.ecologie.gouv.fr/plan-renovation-energetique-des-batiments

DREAL Centre-Val de Loire – Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/plan-de-renovation-energetique-de-l-habitat-a1648.html





Commentaire de l’indicateur

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est un dispositif d’aides visant à inciter les particuliers à effectuer des travaux d’amélioration énergétique de leurs logements. Le CITE fut définitivement supprimé au 1er janvier 2021 et remplacé par le dispositif MaPrimeRénov’.

En 2018, ce sont plus de 54 600 actions qui ont été réalisées dans le cadre d’un CITE, soit un fort recul par rapport à 2017 (- 42 %).

Près de 72 % des demandes de crédit d’impôt concernent 4 actions, et près des 3/4 des actions portent sur l’isolation thermique.

Les 4 actions les plus courantes concernent l’isolation thermique (parois vitrées et isolation des toitures). Viennent ensuite les appareils de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire au bois et enfin les chaudières à haute performance énergétique.

L’évolution la plus remarquable en 2018 concerne les systèmes de production d’électricité via les énergies renouvelables (éolien, hydraulique, biomasse) avec une progression de + 118 %. L’isolation thermique est en forte baisse : le nombre d’actions diminue de 80 % pour les volets isolants, de 78 % pour les portes d’entrées et de 47 % pour les parois vitrées.

Le montant global des travaux réalisés en 2018 grâce au CITE dépasse les 245 millions d’euros (€), contre plus de 374 millions d’€ en 2017. L’augmentation de l’investissement sur des systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables observée en 2017 se poursuit en 2018 et s’accompagne d’une baisse massive des investissements liés à l’isolation thermique.



Pour en savoir plus :

Ministère de la Transition écologique – Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et MaPrimeRénov’ :

https://www.ecologie.gouv.fr/credit-dimpot-transition-energetique-cite-et-maprimerenov

ANIL – Crédit d’impôt pour les travaux de rénovation énergétique :

https://www.anil.org/votre-projet/vous-etes-proprietaire/amelioration/credits-dimpots/




Commentaire de l’indicateur

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est un dispositif d’aides visant à inciter les particuliers à effectuer des travaux d’amélioration énergétique de leurs logements. Le dispositif MaPrimeRénov’ remplace progressivement le CITE depuis janvier 2020. Il peut être mobilisé par les ménages résidant en France sous conditions de ressources.

Après une progression au fil des années depuis 2013, le CITE semble s’essouffler avant la mise en place du nouveau dispositif MaPrimeRénov’ qui peut être mobilisé depuis janvier 2020. La région Centre-Val de Loire occupe toutefois la 5ᵉ place des régions mobilisant le plus le CITE.

Près de 42 700 foyers ont bénéficié du CITE pour des travaux réalisés en 2018, soit une baisse de 37 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit du seuil atteint le plus bas depuis 2014.

La mobilisation du CITE est en diminution au niveau de la région : 5,6 % des propriétaires occupants sont bénéficiaires du CITE en 2018, contre 8,5 % en 2016 et 9,4 % en 2017.

À l’échelle de la communauté de communes, aucune ne présente une part supérieure à 7 %. La part des propriétaires mobilisant un CITE est relativement faible et présente une faible variabilité (entre 3,9 % et 6,9 %), même si les territoires de l’axe ligérien semblent mobiliser davantage ce dispositif. Les propriétaires occupants situés dans les EPCI plus ruraux dans le sud de la région font moins appel au dispositif, sans doute en raison des revenus plus modestes.

Moins de 6 % des propriétaires occupants mobilisent le CITE dans le Cher et l’Indre, exceptées dans les agglomérations de Bourges et de Châteauroux.



Pour en savoir plus :

Ministère de la Transition écologique – Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et MaPrimeRénov’ :

https://www.ecologie.gouv.fr/credit-dimpot-transition-energetique-cite-et-maprimerenov

ANIL – Crédit d’impôt pour les travaux de rénovation énergétique :

https://www.anil.org/votre-projet/vous-etes-proprietaire/amelioration/credits-dimpots/


Commentaire de l’indicateur

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) est un dispositif d’aides visant à inciter les particuliers à effectuer des travaux d’amélioration énergétique de leurs logements.

Le montant global des travaux réalisés en 2018 est également en recul (- 34 % sur un an), et s’établit à plus de 245 millions d’euros.

Le montant moyen des dépenses par foyer en région Centre-Val de Loire est environ de 5 750 € (légèrement supérieur à la moyenne française). On note une hausse de 4 % (plus de 220 € par foyer) du prix moyen des travaux en 2018 par rapport à 2017. Les coûts moyens des travaux engagés par les particuliers connaissent une assez faible dispersion d’un EPCI à l’autre (entre 4700 et 7700 euros) .

Le montant moyen des travaux est plus important en Eure-et-Loir (6 058 €). En revanche dans l’Indre, le coût moyen des travaux est en dessous de la moyenne régionale avec 5 347 € de travaux.

Certains EPCI de la région se démarquent légèrement dans la tranche supérieure à 7 000 € de travaux en moyenne par foyer (CC Giennoises et CC Marche Occitane - Val d’Anglin).

Les EPCI d’Eure-et-Loir et du Loiret observent des montants moyens de travaux plus élevés. Les logements les plus énergivores nécessitent des rénovations plus lourdes, ce qui augmente le coût moyen des travaux effectués pour lesquels un CITE est demandé.



Pour en savoir plus :

Ministère de la Transition écologique – Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et MaPrimeRénov’ :

https://www.ecologie.gouv.fr/credit-dimpot-transition-energetique-cite-et-maprimerenov

ANIL - Crédit d’impôt pour les travaux de rénovation énergétique :

https://www.anil.org/votre-projet/vous-etes-proprietaire/amelioration/credits-dimpots/


Commentaire de l’indicateur

D’un montant compris entre 7 000 € et 30 000 €, l’Éco-PTZ est un prêt à taux zéro destiné aux propriétaires et permettant de financer des travaux d’économie d’énergie dans son logement. Ce dispositif est prolongé jusqu’à fin décembre 2023.

Depuis le lancement du dispositif en 2009, plus de 18 300 éco-PTZ ont été accordés en région Centre-Val de Loire.

En 2019, 1 689 logements ont bénéficié de l’éco-PTZ. On observe donc une forte mobilisation de ce dispositif qui a plus que doublé par rapport à 2018. Cette hausse est principalement liée aux actions seules, notamment en copropriété. La dynamique positive observée au niveau régional se retrouve dans tous les départements avec un doublement du nombre de prêts sur la totalité des départements.

Avec 369 éco-PTZ distribués en 2019, l’Eure-et-Loir est le département où l’éco-PTZ est le plus mobilisé. Viennent ensuite le Loiret avec 358 éco-PTZ, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher avec respectivement 336 et 302 prêts. L’Indre avec 156 prêts et le Cher avec 168 prêts sont en dessous des autres départements.

La région Centre-Val de Loire se situe en dessous de la moyenne française, pour les logements individuels comme pour les collectifs. Ce dispositif est deux fois plus mobilisé en Bretagne et Pays de la Loire, territoires attractifs à dynamique immobilière forte. Les marges de mobilisation de l’éco-PTZ sont donc encore importantes en région Centre-Val de Loire.

L’article 86 de la loi de finances 2022 a prorogé l’éco-PTZ jusqu’en 2023 et en a simplifié et augmenté le plafond (50 000 euros).



Pour en savoir plus :

Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)  :

https://www.ecologie.gouv.fr/eco-pret-taux-zero-eco-ptz-0

https://www2.sgfgas.fr/web/site-public/statistiques

https://www.economie.gouv.fr/cedef/eco-pret-a-taux-zero

DREAL Centre-Val de Loire – Les logements octobre 2020 :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/les-logements-octobre-2020-a3745.html


Commentaire de l’indicateur

L’éco-prêt logement social (éco-PLS) est un dispositif s’adressant aux bailleurs sociaux et visant à encourager la rénovation énergétique des 800 000 logements les plus énergivores du parc locatif social.

Au 31 décembre 2019 et depuis l’origine du dispositif en 2009, 13 757 logements sociaux ont bénéficié d’un éco-PLS en région Centre-Val de Loire. Ces prêts ont été attribués à 35 bailleurs et 140 communes. Les opérations réalisées depuis la mise en place du dispositif totalisent 368 millions d’euros (€) TTC de travaux dont 169 millions d’€ d’éco-PLS.

Avec 1 853 logements rénovés en 2019, la région Centre-Val de Loire n’atteint pas son objectif annuel fixé à 3 000. On observe toutefois une nette hausse de la mobilisation du dispositif par rapport à l’année 2018, pour atteindre le niveau le plus haut depuis 2013. Le coût moyen des travaux par logement est de plus de 34 500 € en 2019 (+ 5 % par rapport à 2018) dont 10 250 € d’éco-PLS. Le montant moyen de l’éco-PLS atteint son niveau le plus faible en 2019.

Le Plan de Rénovation Énergétique (PREB) fixe pour objectif la rénovation de toutes les passoires énergétiques (classe énergétique F ou G) en 5 ans, soit 12 000 logements en Centre-Val de Loire. Pour l’atteindre, il faudrait donc atteindre un rythme de rénovation de 2 400 logements F et G rénovés par an, auxquels s’ajoutent les logements avec une étiquette énergétique supérieure à F qui doivent également être rénovés.



Pour en savoir plus :

Ministère de la Transition écologique – Éco-prêt logement social :

https://www.ecologie.gouv.fr/eco-pret-logement-social

DREAL Centre-Val de Loire – Les logements mai 2020 :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/les-logements-mai-2020-a3688.html


Commentaire de l’indicateur

L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) a pour mission d’améliorer le parc de logements privés existants par des aides financières aux travaux. Le dispositif « Habiter mieux sérénité », encadré par l’ANAH, comprend une offre de conseil et des aides financières, destiné aux ménages aux ressources modestes dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique de leur logement.

Depuis le lancement du dispositif « Habiter Mieux sérénité » en 2014, plus de 15 800 logements ont été rénovés en région.

Après deux années de hausse, on observe une nouvelle augmentation significative des aides attribuées en 2019 (+ 86 %) avec plus de 5 500 logements rénovés en Centre-Val de Loire. Cette tendance est proche de celle enregistrée pour la France entière. L’année 2019 est celle durant laquelle le dispositif a le plus été mobilisé sur les six dernières années.

Avec un montant moyen des travaux s’élevant à 12 965 € en 2019, ce programme permet de subventionner les rénovations lourdes.

Le département où le dispositif a été le plus mobilisé est le Loiret avec 1 097 logements rénovés (+ 11 % par rapport à 2018). La dynamique en Indre-et-Loire est forte avec une progression de 93 % sur un an et atteint 1 057 logements rénovés. Le Loir-et-Cher, le Cher et l’Indre affichent chacun entre 850 et 900 logements rénovés. Le nombre de rénovations a été multiplié par 3 dans le Cher par rapport à 2018. L’Eure-et-Loir se situe pour sa part légèrement au-delà des 750 logements avec une hausse marquée (+ 120 % par rapport à 2018).



Pour en savoir plus :

Être mieux chauffé avec MaPrimeRénov’ et Habiter Mieux – Site de l’Anah :

https://www.anah.fr/proprietaires/proprietaires-occupants/etre-mieux-chauffe-avec-maprimerenov-et-habiter-mieux/



Commentaire de l’indicateur

Créés en 2001, les Espaces Info Énergie (EIE) ont pour objectif de conseiller et informer gratuitement le grand public sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) est un établissement public placé sous la tutelle de plusieurs ministères, dont la mission est d’améliorer l’état du parc de logements privés existants. Ces deux structures proposent des conseils aux ménages en matière de rénovation énergétique.

En région Centre-Val de Loire, plus de 100 000 appels vers le Guichet unique ont été comptabilisés, depuis septembre 2013. Destiné aux particuliers, ce dispositif permet d’orienter de nombreux ménages motivés pour engager des travaux de rénovation énergétique vers les points de rénovation info service (PRIS) encore souvent peu connus des particuliers.

Au total, ce sont 31 444 demandes qui ont été enregistrées en 2019 dans les PRIS de la région Centre-Val de Loire, que ce soient auprès des EIE ou de l’ANAH. Le nombre de demandes a doublé par rapport à 2018.

Selon Info Énergie Centre, le taux de passage à l’acte est estimé à 75 % entre la prise de renseignement et la réception des travaux (évaluation de l’activité des EIE réalisée en continu via un formulaire envoyé par mail automatiquement 1 an après le conseil). Le conseil couplé aux aides financières facilite la mise en œuvre de travaux pour améliorer l’efficacité énergétique des logements par les particuliers.

En se basant sur l’étude OPEN ADEME 2015 qui estime le montant moyen des travaux à 9 978 euros (€), le montant total des travaux engagés dans ce cadre atteindrait les 156 millions d’€ en 2019.



Pour en savoir plus :

Info énergie en région Centre-Val de Loire :

https://www.infoenergie-centre.org/

Agence nationale de l’habitat (ANAH) :

https://www.anah.fr/

Vers la massification de la rénovation énergétique des copropriétés : état des lieux et pistes d’actions, RAPPORT DE SYNTHESE – 2018 – ADEME


Commentaire de l’indicateur

Le label « Reconnu garant de l’environnement » (RGE) est un des signes de la qualité des entreprises du bâtiment. Certains dispositifs ou aides financières requièrent la détention du label par les entreprises ayant effectué les travaux.

En région Centre-Val de Loire, 2 821 entreprises sont labellisées RGE sur les 19 751 établissements du secteur du bâtiment, soit un taux de 14,3 % en 2021. Au niveau national, 9,2 % des entreprises détiennent le label RGE.

Le Loiret et l’Indre-et-Loire sont les départements comptant le plus d’entreprises RGE en nombre (respectivement 711 et 631). Cependant, avec respectivement 17,1 % et 16,2 % l’Indre et le Loir-et-Cher sont les départements où la part des entreprises labellisées RGE est la plus forte. L’Indre-et-Loire se situe dans la moyenne régionale avec 14,6 %. Cette part est plus faible en Eure-et-Loir et le Loiret (respectivement 12,7 % et 13 %).

La carte réalisée suivant le découpage par code postal permet de comparer la part d’entreprises RGE sur ces contours territoriaux à la part régionale. Un code postal regroupe une à plusieurs communes. Un contour de communes situé dans l’Indre ne possède aucune entreprise RGE tandis que la zone dotée du plus grand nombre d’entreprises RGE est celle d’Orléans (58). Avec plus de 30 % d’entreprises RGE, quatre groupes de communes situées dans le nord de l’Indre, dans le nord-ouest du Loir-et-Cher et au sud de Bourges affichent le taux le plus élevé avec plus de 30 % d‘établissements labellisés RGE.



Pour en savoir plus :

Le label « reconnu garant de l’environnement » RGE :

https://www.ecologie.gouv.fr/label-reconnu-garant-lenvironnement-rge

Je recherche un professionnel RGE ou un architecte :

https://www.faire.gouv.fr/trouvez-un-professionnel

Data.gouv.fr – Base Sirene des entreprises et de leurs établissements (SIREN, SIRET) :

https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/base-sirene-des-entreprises-et-de-leurs-etablissements-siren-siret/





Commentaire de l’indicateur

La qualité environnementale d’un bâtiment est la capacité d’un bâtiment à intégrer des critères environnementaux dans ses caractéristiques, en assurant un niveau de confort optimal aux occupants. Elle porte sur différents aspects du bâtiment tels que l’énergie, l’éco-construction, la santé, le confort.

Afin d’attester de la qualité d’un bâtiment (confort, sécurité, performance énergétique …), les professionnels peuvent recourir à un organisme pour la délivrance d’une certification ou d’un label.

Entre 2017 et 2019, 2 528 logements ont fait l’objet d’une démarche de qualité environnementale en Centre-Val de Loire (certification ou label).

Le nombre de logements concernés par une certification « Habitat & Environnement » ou « NF Habitat HQE » (voir Pour en savoir plus) a progressé de 68 % en région en 2019 (636 logements), alors que la tendance est à la baisse pour la France (- 11 %).

La création du label E+C- (Énergie positive, réduction carbone) a vocation à préfigurer la Réglementation environnementale 2020 (RE2020), comme l’avait fait le label Bâtiment basse consommation (BBC) avec la Réglementation thermique 2012 (RT2012). En février 2021, l’expérimentation portait sur près de 1 000 bâtiments privés sur le territoire national. En Centre-Val de Loire, 632 logements sont concernés par une demande de labellisation E+C- depuis 2017. On observe un engouement modéré et en décroissance au fil des années : la méconnaissance du label, le niveau ambitieux et la crise sanitaire peuvent expliquer ces résultats.



Pour en savoir plus :

Site NF Habitat :

https://www.nf-habitat.fr/certification/

Ministère de la transition écologique – Bâtiment à énergie positive et réduction carbone :

https://www.ecologie.gouv.fr/batiment-energie-positive-et-reduction-carbone

Ministère de la transition écologique – Dossier de presse RE2020 :

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/2021.02.18_DP_RE2020_EcoConstruire_0.pdf




Commentaire de l’indicateur

Le contrôle du respect des règles de construction (CRC) constitue une mission de police judiciaire réalisée par l’administration en vue de vérifier le respect du Code de la Construction et de l’Habitation des logements de mois de six ans du parc privé et du parc public.

Depuis mi-2019, une réforme du CRC a conduit à la définition de deux types de contrôles au lieu de trois niveaux existants auparavant : les contrôles sur dossier et les contrôles sur site.

En 2020, 130 contrôles ont été réalisés par les services de l’État (DREAL, DDT et CEREMA). Les opérations contrôlées, sur pièces justificatives et/ou sur site, totalisaient 1 115 logements, dont 14 % de logements individuels et 86 % de logements collectifs.

En termes d’opérations, trois fois plus de contrôles ont été réalisés sur des opérations de logements individuels que sur des opérations de logements collectifs. Cette répartition s’explique principalement par le caractère majoritaire des opérations de logements individuels en région Centre-Val de Loire.

La répartition du nombre de logements contrôlés est hétérogène. Elle dépend en partie de la typologie des constructions neuves dans chaque département. Par exemple, dans l’Indre, 42 opérations, représentant un total de 69 logements, ont été contrôlées alors que dans le Loiret, les 56 opérations contrôlées représentent un total de 439 logements. Dans le Cher et le Loir-et-Cher, les CRC ont porté exclusivement sur des logements individuels en 2020.



Pour en savoir plus :

DREAL Centre-Val de Loire – Contrôle des règles de construction :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/controle-des-regles-de-construction-r631.html

Ministère de la transition écologique – Respect des règles de construction :

https://www.ecologie.gouv.fr/respect-des-regles-construction


Commentaire de l’indicateur

Le contrôle du respect des règles de construction (CRC) constitue une mission de police judiciaire réalisée par l’administration en vue de vérifier le respect du Code de la Construction et de l’Habitation des logements de mois de six ans du parc privé et du parc public.

Lors d’un CRC, les vérifications menées ne portent pas systématiquement sur tous les champs réglementaires. Le choix des rubriques contrôlées dépend du champ d’application, mais également de la fréquence et la gravité des non-conformités relevées lors des campagnes de contrôles précédentes.

Au regard du bilan des contrôles, il reste des progrès à accomplir pour améliorer la qualité des constructions en région. Il demeure des opérations présentant un risque pour la sécurité des occupants (la moitié des opérations contrôlées en sécurité incendie) ou un défaut immédiat d’accès au logement pour les personnes à mobilité réduite (90 % des opérations contrôlées). De même, la RT2012 n’est pas respectée par l’ensemble des opérations contrôlées (40 % d’opérations non conformes), des non-conformités sont relevées dans 75 % des opérations contrôlées en aération et les opérations non conformes contrôlées en acoustique sont très largement majoritaires.

L’acoustique est la rubrique présentant le nombre de non-conformités moyen par contrôle le plus élevé (2,3). Elle est suivie de l’accessibilité aux personnes handicapées et de la sécurité contre l’incendie, présentant pour leur part une moyenne de 1,8 non-conformités par contrôle.



Pour en savoir plus :

DREAL Centre-Val de Loire – Contrôle des règles de construction :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/controle-des-regles-de-construction-r631.html

Ministère de la transition écologique – Respect des règles de construction :

https://www.ecologie.gouv.fr/respect-des-regles-construction


Commentaire de l’indicateur

La construction bois est une construction réalisée partiellement ou totalement en bois de construction. L’ossature bois est un mode constructif très répandu. Certes combustible, le bois, de par sa faible conductivité thermique, transmet 12 fois moins vite la chaleur que le béton, 250 fois moins vite que l’acier et 1 500 moins vite que l’aluminium en cas d’incendie et permet de réduire l’empreinte carbone de la construction (matériau renouvelable absorbant le carbone présent dans l’atmosphère).

En 2020, les 102 entreprises présentes sur le marché de la construction bois en région Centre-Val de Loire ont réalisé un chiffre d’affaires portant sur l’activité liée au bois de près de 60 millions d’euros HT. Le chiffre d’affaires de la construction bois en Centre-Val de Loire représente 3,1 % du chiffre d’affaires enregistré au niveau national.

La construction de logements en bois est en repli dans la région sur les dernières années. Le nombre de logements réalisés en bois dans la région s’établit à 610 unités en 2020, correspondant à 5,6 % de part de marché. Il est en recul de 9 % par rapport à 2018. Tandis que le nombre de logements collectifs et de maisons individuelles groupées sont en baisse entre 2018 et 2020, les maisons individuelles en secteur diffus sont en progression, et restent majoritaires sur le nombre total de logements en bois.

Le marché des extensions-surélévations est en légère hausse (+ 2,6 %) sur deux ans pour atteindre 390 extensions ou surélévations en 2020.



Pour en savoir plus :

Ministère de la transition écologique – Filière bois construction :

https://www.ecologie.gouv.fr/filiere-bois-construction

DREAL Centre-Val de Loire – Matériaux biosourcés :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/materiaux-biosources-r1209.html

DREAL Centre-Val de Loire – Le rôle de la forêt à travers la construction bois :

http://www.centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr/le-role-de-la-foret-a-travers-la-construction-bois-a3466.html



Commentaire de l’indicateur

Mise en place le 1er janvier 2020, MaPrimeRénov’ remplace le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah) « Habiter mieux agilité » et «Habiter mieux sérénité». L’année 2020 est une année de transition où les deux dispositifs (CITE et MaPrimeRenov’) ont cohabité.

En 2021, première année complète concernée par ce seul dispositif, plus de 28 000 dossiers furent déposés en région Centre-Val de Loire pour bénéficier de ce crédit d’impôt proposé aux propriétaires et aux copropriétés de logements, soit 4 % du nombre de dossiers déposés au niveau national (644 073 demandes). Le crédit d’impôt alloué à l’échelle régionale s’élève à plus de 89 millions d’euros, soit 3214 euros (€) par logement, en 2021, soit très proche de la moyenne nationale (3196 € par logement).

A l’échelle régionale, le dispositif MaPrimeRenov’ permet de financer le changement de dispositifs de chauffage et d’eau chaude sanitaire (exemple : remplacement d’une chaudière au fioul par un nouvel équipement de chauffage plus performant) pour deux tiers des dossiers déposés. Moins d’un tiers des financements alloués concernent des travaux d’isolation. Le reste travaux réalisés grâce à ce crédit d’impôt, moins de 4 % du montant total des travaux, concerne des travaux sur la ventilation, le financement d’audits énergétiques, des travaux de rénovation globale et des prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage.

A l’échelle départementale, la répartition des actions menées est similaire à celle du niveau régional. Seul le département d’Eure-et-Loir se démarque légèrement avec un recours plus conséquent à ce crédit d’impôt pour les travaux d’isolation (42 % des travaux financés dans ce département soit 24 millions d’euros de travaux réalisés grâce à un crédit d’impôt de 7 millions d’euros sur ce poste). Le Loiret et Eure-et-Loir cumulent à eux seuls 45 % des travaux financés par MaPrimeRenov’ (136 millions d’euros de travaux financés grâce à un crédit d’impôt de 42 millions d’euros). L’Indre est le département ayant le moins recours à ce dispositif avec 30 millions d’euros de travaux financés par 9 millions d’euros de MaPrimeRenov’.



Pour en savoir plus :

https://www.economie.gouv.fr/particuliers/prime-renovation-energetique

https://www.anah.fr/fileadmin/anah/Mediatheque/Publications/Les_chiffres_cles/ChiffresCles2021.pdf