Chapitre 12 Industrie

12.1 Panorama industrie

Commentaire de l’indicateur

La région Centre-Val de Loire est une région de production industrielle importante et diversifiée. L’emploi industriel total (industrie manufacturière et extractive) représente, fin 2016, un peu plus de 8 700 établissements. Comme à l’échelle du pays, l’économie de la région Centre-Val de Loire est largement tertiarisée. En effet, 73,2% des établissements établis sur le territoire de la région centre-Val de Loire sont spécialisés dans le secteur des services. En revanche, cette part est sous la moyenne nationale, où ces établissements représentent 78,3% du total.

A l’inverse, le secteur de l’agriculture représente 10,4% des établissements spécialisés en région, soit quatre points de pourcentage de plus qu’à l’échelle nationale.

Enfin, 6,1% des établissements régionaux sont spécialisés dans le secteur secondaire, correspondant à l’industrie. Ce secteur est légèrement supérieur à la moyenne nationale où il représente 5,2% des établissements.

La valeur ajoutée dégagée par l’industrie en région Centre-Val de Loire est importante – 18,8 % du PIB régional en 2012 – soit près de 5 points supérieurs à la moyenne métropolitaine. La région bénéficie de la puissance de son industrie exportatrice – pharmacie, chimie et cosmétiques – qui a compensé l’affaiblissement ou les fermetures d’industries traditionnelles dus à la crise.


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En région Centre-Val de Loire, le secteur industriel connait des mutations importantes. Selon l’INSEE, depuis 2008, plus d’un établissement industriel sur trois a été créé ou a disparu. La région Centre-Val de Loire a beaucoup souffert de la crise et les baisses d’effectifs dans les domaines industriels ont été très importantes.

Cependant, l’industrie reste bien représentée en région Centre-Val de Loire en comparaison avec le niveau national, puisque les emplois industriels comptent pour environ 18,8 % de l’emploi total contre 14,2 % au niveau national, en 2014.

Le nord de la région Centre-Val de Loire s’est considérablement industrialisé dans les années soixante-dix du fait des décentralisations en provenance de la région francilienne. Ce territoire bénéficie de la présence d’industries de haute technologie, ou à forte valeur ajoutée ; ces industries n’ont cependant pas suffi à préserver complètement la région des suppression d’emplois industriels – lesquels restent particulièrement dépendants des sièges sociaux franciliens.

L’implantation des établissements industriels n’est pas uniforme sur le territoire de la région. Parmi les 150 000 emplois de l’industrie en région Centre-Val de Loire, 57,5% de l’emploi est concentré dans le Loiret et l’Inde-et-Loire en 2014.


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En région Centre-Val de Loire, l’effectif salarié de l’industrie représente environ 20% de l’effectif total dans chaque département. L’Indre-et-Loire fait exception, puisque 15,5% de ses salariés sont rattachés au secteur de l’industrie, soit environs 5 points de pourcentage de moins que dans le reste des départements. Elle est suivie du Loiret qui admet 18,1% d’emplois industriels. Cependant, ces 2 départements cumulent 57,5% de l’emploi industriel régional.

A l’inverse, les autres départements sont davantage "industrialisés" puisque les effectifs rattachés au secteur secondaire représentent entre 20,2% (Cher) et 21,3% (Indre) de leurs effectifs totaux respectifs.

Les départements du sud de la région Centre-Val de Loire, pourtant marqués par leur ruralité, se caractérisent par une importante proportion d’emplois industriels 20,2% pour le Cher et 21,3% pour l’Indre. Ces chiffres s’expliquent par la présence d’une industrie lourde dans le sud de la région qui fut malgré tout fortement marquée par les restructurations industrielles.

La partie nord-est de la région centraise bénéficie aussi d’un important effectif industriel (21% pour l’Eure-et-Loire, 18,1% pour le Loiret) du fait de la proximité de la région francillienne.


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NA

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Avec 18 700 salariés et 321 établissements, le secteur de l’aéronautique et de la défense est bien implanté en région pour des raisons historiques d’éloignement des frontières. Au-delà de quelques grands groupes aéronautiques, il existe un réseau très dense de PME sous-traitantes spécialisées dans le travail des métaux, la mécanique de précision, l’électronique, les composites, le caoutchouc, les activités de fabrication de sièges d’avion de cabines, de matériel d’assistance aéroportuaire et de maintenance des avions.

Les effectifs de la branche industrie de la filière aéronautique représentent 5084 salariés et se concentrent notamment dans les départements du sud de la région, le Cher et l’Indre, à proximité des villes de Bourges et de Châteauroux. Les effectifs communaux peuvent dépasser les 1500 salariés comme à Bourges. L’aéroport de Châteauroux constitue une des plates-formes de fret de la région parisienne. Les autres effectifs se répartissent dans les départements du Loiret, du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire, à proximité de leur chef-lieu respectif, où les effectifs communaux dépassent rarement les 200 salariés.




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Avec 18 700 salariés et 321 établissements, le secteur de la défense et de l’aéronautique sont bien implantés en région pour des raisons historiques d’éloignement des frontières. Au-delà de quelques grands groupes de matériel de défense, il existe un réseau très dense de PME sous-traitantes spécialisées dans le travail des métaux, la mécanique de précision, l’électronique, les composites, le caoutchouc, les activités de fabrication de sièges d’avion de cabines, de matériel d’assistance aéroportuaire et de maintenance des avions.

En région, les effectifs de la branche industrie du secteur de la défense représentent 1025 salariés et se concentrent essentiellement dans deux départements : le Cher et le Loiret, où ils peuvent dépasser les 450 salariés dans certaines communes. Les autres effectifs communaux se répartissent entre les autres départements et ne dépassent pas les 50 salariés.




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Avec près de 630 établissements, la filière agroalimentaire en région Centre-Val de Loire emploie plus de 12 760 salariés et génère un chiffre d’affaire de 3,5 milliards d’euros.

La région Centre-Val de Loire est surtout identifiée pour la production de céréales, l’industrie agroalimentaire de la transformation est également très dispersée sur le territoire et très diversifiée. L’industrie laitière et celle des viandes sont les premiers employeurs de la filière agroalimentaire régionale, filière qui compte surtout de très nombreuses PME.

Nous observons une concentration des effectifs du secteur industriel de la transformation alimentaire dans les grandes villes de la région Centre. Cette concentration est notable à proximité d’Orléans, de Tours, de Blois, ces villes se caractérisant par l’importance de leur population et leur implantation stratégique à proximité de la région francilienne et des infrastructures de transport. Nous constatons également une concentration des effectifs au nord-est de la région, du fait de la proximité avec l’Île-de-France.

Aussi, les villes de Châteauroux et de Bourges et les communes alentours possèdent également des effectifs salariés non négligeables.




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La région Centre-Val de Loire détient 900 000 ha de bois (forêts et peupleraies), soit 25 % du territoire régional. Nous pouvons noter que la Sologne est le deuxième plus grand massif forestier de France. La filière bois compte 3 900 entreprises et 25 000 salariés. La région Centre-Val de Loire est la 1ère région productrice de chêne haut de gamme par exemple. Le sciage de chênes, de résineux, parquets et planchers, panneaux, meubles, bois énergie et bois pour la construction sont les productions de cette filière, mais cette valorisation se fait à l’extérieur de la région. A l’inverse de la filière à l’échelle nationale, la récolte correspond, en région Centre-Val de Loire, essentiellement à du bois d’industrie et non pas du bois destiné à la construction. Les forêts sont dans près de 90% des cas à des propriétées privées ce qui influence la gestion de ces milieux.

Les effectifs communaux de la branche industrie de la filière bois se concentrent essentiellement dans les départements du Loiret et du Loir-et-Cher, à proximité des massifs forestiers (Sologne notamment). Les effectifs communaux peuvent dépasser les 300 salariés. Les petits effectifs sont disséminés sur l’ensemble du territoire régional avec des effectifs communaux assez élevés dans le Cher et dans l’Eure-et-Loir (entre 50 et 200 salariés).




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Ce secteur emploie 30 000 salariés et compte 400 établissements même si aucun constructeur n’est présent dans la région. Le Centre-Val de Loire est un territoire de sous-traitance automobile. Plusieurs équipementiers d’envergure mondiale y ont des centres de R&D.

Trois cœurs de métiers principaux constituent cette filière : la mécanique et le travail des métaux, (50 % des emplois de la filière), le travail du caoutchouc et du plastique et enfin l’électronique.

L’essentiel des effectifs (4402 salariés en région Centre-Val de Loire) de la branche industrie de la filière automobile se concentre dans deux départements : le Loiret et le Loir-et-Cher. Dans le Loiret, les effectifs sont disséminés dans l’ensemble du département avec plus de 100 salariés dans certaines communes. Dans le Loir-et-Cher, les effectifs sont davantage concentrés, notamment autour de Blois et au nord du département. Des effectifs, plus restreints, existent également dans l’Eure-et-Loir, l’Indre-et-Loire, l’Indre et le Cher.






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Support des entreprises, le secteur transport-logistique est particulièrement développé dans la région. Cela est dû à trois facteurs :

- des infrastructures de transports importantes avec un maillage autoroutier dense et un aéroport dédié au fret ;

- la proximité géographique avec l’Île-de-France ;

- un foncier beaucoup moins cher que dans la région parisienne.

Par conséquent, la région se prête facilement à l’implantation de supports logistiques de grande taille. Les entrepôts sont à la fois répartis le long des grands axes routiers et autour des grandes agglomérations régionales, principalement dans la vallée de la Loire.

Ce secteur emploie plus de 26 000 personnes et la région compte, en 2012, plus de 5 630 entrepôts et surfaces logistiques, soit 7,1 % des surfaces françaises, ce qui la place à la 5éme position des régions "logistiques" avec la Normandie (après le regroupement administratif des régions). Les grands groupes de la région sont : ITM Logistique International, Groupe Deret, Amazon Logistique, Geodis Calberson, FM Logistics, Stef, Logidis Comptoirs Modernes, XPO, Le Seyec, Uniroute.






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Avec 153 établissements et plus de 13 700 emplois, l’électronique est un secteur important en région Centre-Val de Loire. Il a cependant observé une diminution de son nombre d’emplois au cours des dernières années, notamment dans la filière de l’électroménager.

La région accueille sur son territoire des leaders mondiaux de l’industrie électronique tels que ST Microelectronics, Thalès Avionics, ainsi que de nombreuses PME-PMI, laboratoires et centres de Recherche & Développement. Ce secteur est soutenu par les industries qui nécessitent des technologies à forte valeur ajoutée (aéronautique, défense, énergie, équipements médicaux).

Les effectifs (5175 salariés) de la branche industrie de la filière électronique se concentrent pour l’essentiel dans deux départements : le Loiret et l’Indre-et-Loire, à proximité des deux grandes agglomérations régionales que sont Orléans et Tours. Il existe également des effectifs, de moindre envergure, dans l’Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Cher et l’Indre.




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Le secteur de l’énergie représente 9 399 emplois et 160 entreprises. Ce secteur intègre la production, le transport et la distribution de l’électricité, du gaz et du pétrole, et de biomasse. L’éolien et le photovoltaïque ne sont pas présents sur la carte ci-contre, les lieux de productions étant disséminés sur le territoire et ne mobilisant pas beaucoup d’effectifs.Cependant, le Centre-Val de Loire est la 4ème région productrice d’énergie éolienne.

L’industrie de l’énergie est caractérisée en région par la production d’électricité nucléaire, assurée par 4 centrales nucléaires de production électrique : Belleville-sur-Loire (Cher), Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret). Le positionnement central de la région et la "source froide" que constitue la Loire expliquent l’implantation de ces centrales.

Les emplois dans l’énergie sont présents dans les grandes villes de la région puisqu’elles concentrent les activités et les réseaux électriques y convergent. Deux installations de cogénération, c’est-à-dire de production d’électricité et de chaleur, à partir de biomasse ont été mises en service en 2013. D’une puissance électrique unitaire de 7,5 MW, ces installations situées à Orléans (Loiret) et Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), injectent l’électricité produite sur le réseau public d’électricité.

En juillet 2015, deux gisements de pétrole étaient en exploitation dans le Loiret : Château-Renard et Saint-Firmin-des-Bois. Ces concessions minières d’exploitation du pétrole sont à la périphérie d’un ensemble de gisements pétroliers de taille petite à moyenne localisé dans l’est du Bassin Parisien et centrés sur les départements de la Marne et de la Seine-et-Marne.




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Ce secteur est à forte valeur ajoutée avec 40 % de la production nationale de produits pharmaceutiques qui s’effectue dans la région. Le secteur pharmaceutique représente plus de 8000 emplois, cela représente 6% des emplois industriels de la région (le poids le plus élevé avec l’Île-de-France et la Normandie). Ce secteur se caractérise aujourd’hui, en région, par une forte activité de sous-traitance pour la fabrication de médicaments et une Recherche & Développement de pointe.

En région Centre-Val de Loire, les emplois (8281 en 2016) dans la branche industrie de la filière pharmaceutique sont présents essentiellement dans les grandes villes, notamment le long de l’axe ligérien (Orléans, Blois et Tours) mais également dans l’Eure-et-Loire (Chartres et Dreux). A l’inverse, ces industries sont quasi inexistantes dans l’Indre et le Cher.


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L’industrie française de la parfumerie-cosmétique est un héritage culturel : la France se distingue par son avancée technologique, son savoir-faire marketing et le capital image et culturel. La région Centre-Val de Loire est la 1ère région française de la filière Parfums-Cosmétiques, développée dans les années 70, elle compte 158 établissements pour 10 800 emplois. Le pôle de compétitivité Cosmetic Valley bénéficie d’une renommée mondiale.

Cette filière régionale se positionne comme le leader français et compte les principaux acteurs mondiaux sur son territoire. Les principaux employeurs régionaux sont les Parfums Christian Dior, Shiseido, Procter & Gamble, Gemey-Maybelline, Pierre Fabre Dermocosmétique, Reckitt Benckiser, SCA Packaging, Lancaster, Guerlain, LVMH Recherche, Alban Muller…

En région Centre-Val de Loire, les emplois (4470 en 2016) dans la branche industrie de la filière cosmétique sont présents essentiellement dans trois départements : le Loiret, l’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher. Ils se concentrent notamment dans leurs grandes villes respectives (Orléans, Chartres et Blois) où les effectifs peuvent dépasser les 1600 salariés (Orléans).

Dans les autres départements, ces emplois existent mais en faibles effectifs (moins de 100 salariés dans le Cher et l’Indre).




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Sans surprise les effectifs de la branche industrie de la collecte des déchets se concentrent dans les grandes et moyennes villes de la région Centre-Val de Loire. Les agglomérations tourangelle, orléanaise, berruyère, chartroise et castelroussine concentrent ainsi la majorité des effectifs par communes, allant jusqu’à plus de 340 salariés à proximité d’Orléans. Les villes moyennes comme Gien, Montargis et Pithiviers concentrent aussi des effectifs non négligeables (généralement autour de 50 salariés par communes).

Depuis une dizaine d’années, la filière Environnement s’est considérablement développée en région Centre-Val de Loire, avec 412 établissements et plus de 12 000 salariés recensés en 2013. Les entreprises régionales, dites éco-entreprises, produisent des biens et des technologies destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les dégâts occasionnés à l’environnement : atteintes à la qualité de l’eau, de l’air et des sols.

Le noyau dur des éco-entreprises se trouve dans les activités liées au traitement de l’eau et des déchets et du recyclage. En région Centre-Val de Loire, ces trois activités représentent, en 2014, 5 228 emplois et 276 entreprises. Au niveau national, entre 2004 et 2014, le nombre d’emplois environnementaux (c’est-à-dire : emplois dans les éco-activités) a augmenté de plus de 35 %, soit à un rythme annuel moyen de 3,1 %, très supérieur à celui de l’ensemble de l’emploi global (0,3%).




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Les effectifs de la branche industrie du recyclage des déchets sont au nombre de 1563 salariés en région Centre-Val-de-Loire. Ces effectifs se concentrent à proximité des grandes agglomérations régionales (Orléans et Tours notamment) mais également proche des communes de taille plus modeste comme Chinon (plus de 300 salariés).

Depuis une dizaine d’années, la filière Environnement s’est considérablement développée en région Centre-Val de Loire, avec 412 établissements et plus de 12 000 salariés recensés en 2013. Les entreprises régionales, dites éco-entreprises, produisent des biens et des technologies destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les dégâts occasionnés à l’environnement : atteintes à la qualité de l’eau, de l’air et des sols.

Le noyau dur des éco-entreprises se trouve dans les activités liées au traitement de l’eau et des déchets et du recyclage. En région Centre-Val de Loire, ces trois activités représentent, en 2014, 5 228 emplois et 276 entreprises. Au niveau national, entre 2004 et 2014, le nombre d’emplois environnementaux (c’est-à-dire : emplois dans les éco-activités) a augmenté de plus de 35 %, soit à un rythme annuel moyen de 3,1 %, très supérieur à celui de l’ensemble de l’emploi global (0,3%).




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Les effectifs de la branche industrie du traitement de l’eau sont au nombre de 1319. Ces effectifs se concentrent essentiellement à proximité des grandes agglomérations de la région Centre-Val de Loire (Tours, Orléans, Chartres et Blois) mais également dans des communes de taille moyenne comme Montargis (environ 100 salariés).

Depuis une dizaine d’années, la filière Environnement s’est considérablement développée en région Centre-Val de Loire, avec 412 établissements et plus de 12 000 salariés recensés en 2013. Les entreprises ré- gionales, dites éco-entreprises, produisent des biens et des technologies destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les dégâts occasionnés à l’environnement : atteintes à la qualité de l’eau, de l’air et des sols.

Le noyau dur des éco-entreprises se trouve dans les activités liées au traitement de l’eau et des déchets et du recyclage. En région Centre-Val de Loire, ces trois activités représentent, en 2014, 5 228 emplois et 276 entreprises. Au niveau national, entre 2004 et 2014, le nombre d’emplois environnementaux (c’est-à-dire : emplois dans les éco-activités) a augmenté de plus de 35 %, soit à un rythme annuel moyen de 3,1 %, très supérieur à celui de l’ensemble de l’emploi global (0,3%).




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La filière industrielle représentait 206 000 salariés à fin 2001. A fin 2013, elle ne compte plus que 152 700 emplois. La tendance à la baisse observe un ralentissement, en effet la diminution des effectifs entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2017 est de - 4,5 %, pour atteindre les 146 000 emplois.

La région Centre-Val de Loire a beaucoup souffert de la crise et les baisses d’effectifs dans les domaines industriels ont été très importantes. L’industrie a perdu plus d’un sixième de ses emplois salariés (- 17 % selon la source Urssaf/Acoss) en 8 ans entre 2008 et 2016, notamment dans la filière automobile (- 33 %), la filière bois (- 27 %) ou celle de l’eau et l’assainissement (- 21 %). Quelques filières ont vu leurs effectifs augmenter sur la même période, par exemple l’énergie (+ 12 %), le recyclage (+ 11 %) ou la défense (+ 10 %). Tous les départements sont touchés par ce repli de l’emploi industriel, à des degrés divers selon les spécialisations sectorielles des territoires.



12.2 Pressions sur les milieux : eau, air, sol

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L’eau est une ressource indispensable pour de nombreux usages et secteurs d’activités. La qualité de cette eau diffère selon les usages. L’eau potable est, par exemple, une nécessité pour les industries agro-alimentaires. Dans d’autres cas une eau usée est suffisante.

En France, l’industrie nucléaire représente environ 60 % des prélèvements d’eau tous secteurs confondus en volume, cette eau ensuite retourne à la nature. De plus, en région Centre-Val de Loire, 98 % des prélèvements d’eau de l’industrie sont consommés par les installations nucléaires, soit 655 millions de m3 d’eau.

En région Centre-Val de Loire, en 2014, la majorité de l’eau prélevée était destinée au secteur de l’énergie hors industrie (52,7%). Ce secteur arrive, de loin, devant les autres. L’irrigation, du fait de l’importance de l’agriculture en région Centre, est le deuxième poste en terme de consommation d’eau (20,3% du total).

L’alimentation en eau potable (AEP) et l’usage domestique sont le troisième secteur consommant le plus d’eau, soit 18% du total.

Le reste de la consommation de l’eau se répartie entre les canaux (6,8%) et l’industrie hors énergie (2,1%).




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La Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l’activité ou les produits émettent des substances polluantes dans l’atmosphère : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, matériaux d’extraction, etc. En 2014, 56 entreprises de la région sont soumises à la TGAP. La tendance est à la baisse puisqu’en 2000, 70 établissements payaient cette taxe. Dans 60 % des cas, ces industries sont soumises à la TGAP en raison de leurs installations de combustion. Ce nombre révèle un tissu industriel régional qui ne comporte que peu d’industries lourdes.

La baisse régulière du nombre d’établissements soumis à la TGAP depuis 15 ans s’explique par plusieurs facteurs :

- une réduction des émissions des principaux émetteurs car certaines émissions sont passées en dessous du seuil de 150 tonnes par an du fait d’une nouvelle réglementation,

- de combustibles nouveaux,

- la diminution des puissances maximales des installations de combustion,

- le ralentissement de l’activité économique qui a impacté l’industrie,

- la mise en place de systèmes de traitement (filtres).


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Le secteur industriel, comprenant les industries manufacturières et de production et transformation d’énergie, contribue à la pollution de l’air. En France en 2011, l’industrie émettait : 85 % des émissions de SO2, 44 % du CO, 41 % des COV, 33 % des PM10 et 26 % des PM2;5, 21 % des Nox.

La Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l’activité ou les produits émettent des substances polluantes dans l’atmosphère : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, matériaux d’extraction, etc.

Les types de rejets atmosphériques des établissements soumis à la TGAP "AIR" diffèrent selon les départements. C’est le cas pour l’ensemble des polluants émis dans l’atmosphère. C’est notamment le cas pour les composés organiques volatiles (COV), particulièrement émis dans le Loiret (1405 tonnes) contre moins de 250 tonnes pour les autres départements de la région. Les émissions de dioxyde de soufre (SO2) diffèrent également selon les départements, ces dernières se concentrant dans le Cher (853 tonnes) contre moins de 100 tonnes pour les autres départements. Globalement, les rejets atmosphériques sont particulièrement importants dans trois départements : le Loiret, le Cher et, dans une moindre mesure, l’Indre-et-Loire.


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La Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP) est due par les entreprises dont l’activité ou les produits émettent des substances polluantes dans l’atmosphère : déchets, émissions polluantes, huiles et préparations lubrifiantes, lessives, matériaux d’extraction, etc.

Les quinze dernières années montrent une diminution régulière des émissions. En effet, alors qu’elles atteignaient les 11 800 tonnes en 1999, ces émissions connaissèrent une diminution importante, jusqu’à environ 6200 tonnes en 2014.

Ces résultats sont notables pour les composés organiques volatils (COV), bien que depuis 2010 deux nouveaux établissements sont repassés au-dessus du seuil de 150 tonnes suite à l’augmentation de leurs activités autorisées. Les émissions passèrent de 4375 tonnes en 1999 à environ 1250 tonnes en 2014.

Les émissions d’autres polluants sont également en diminution sur la même période. C’est le cas des émissions de N2O (protoxyde d’azote) qui passèrent de moins 5000 tonnes en 1999 à environ 2500 tonnes en 2014. Aussi, les émissions de SO2 (dioxyde de soufre) connaissent une diminution, passant de plus de 2500 tonnes en 1999 à moins de 1200 tonnes en 2014.


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Les COV sont une famille de produits très large qui se trouvent à l’état de gaz ou s’évaporent facilement dans les conditions normales de température et de pression.

Les établissements émettant plus d’une tonne par an de COV font l’objet d’un suivi annuel particulier par les services de l’Etat (DREAL).

Les établissements du secteur pharmacie/chimie induisent notamment des émissions de COV pouvant présenter des effets cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques. Ainsi en 2014,les sociétés Indena (Indre-et-Loire) et Orgapharm (Loiret) sont respectivement les 12ème et 13ème plus gros émetteurs nationaux de dichlorométhane, la société 3M (Loiret) est 5ème pour le chlorure d’éthylène et la société ISOCHEM est 9ème pour le chloroforme. Plus généralement, en termes d’émissions de COV, 8 établissements ont déclaré des émissions supérieures à 100 tonnes, seuil des établissements classés prioritaires nationaux. Parmi eux, trois ont déclaré des émissions supérieures à 200 tonnes : Orep Packaging (Indre-et-Loire), Prova et Kronofrance (Loiret).


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En région Centre-Val de Loire, les traitements mis en place par les industriels et le passage des effluents par les stations d’épurations collective permettent d’éviter en moyenne 87 % de la pollution. En revanche, si le traitement des macropolluants est relativement aisé à mettre en oeuvre, il est plus complexe pour les micropolluants.

A chaque industrie correspond un voire plusieurs types de pollutions.

Les trois groupes d’industries qui émettent le plus de rejets dans le milieu naturel en région Centre-Val de Loire sont : l’agroalimentaire, les industries de l’énergie et l’industrie mécanique. La spécificité de l’industrie de l’énergie est qu’elle rejette également des eaux à une température supérieure à celle du prélèvement.

La Demande Chimique en Oxygène (DCO) et la demande biochimique en oxygène (DBO5) expriment le niveau de pollution du milieu du fait d’une consommation excessive d’oxygène par la dégradation de matières organiques. La DCO représente un niveau de pollution théorique de 23 465 tonnes, 10 737 tonnes pour la DBO. Les deux principales industries responsables du niveau de DCO et de DBO5 sont l’agro-alimentaire (44,3% et 79,8%)) et l’énergie (23,3% pour la DCO). Les autres pricipaux polluants émis sont les matières en suspension (MES), de l’ordre de 12 070 tonnes. Ces polluants sont principalement rejetés par l’agro-alimentaire et l’énergie.

L’industrie du textile émet principalement des matières inhibitrices (MI), de l’ordre de 94 248 kéquitox. Ces matières désignent les polluants ayant une toxicité suffisante pour inhiber le développement et/ou l’activité des organismes aquatiques.


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Les COV sont une famille de produits très large qui se trouvent à l’état de gaz ou s’évaporent facilement dans les conditions normales de température et de pression. On y trouve notamment le benzène, l’acétone, le perchloroéthylène. Leurs émissions sont essentiellement dues à la combustion et à l’utilisation de solvants et de dégraissants et proviennent de sources très nombreuses.

Certains d’entre eux sont considérés comme cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (affectant les capacités reproductrices) pour l’homme.

Parmi les COV, certains sont répertoriés parmi les substances ayant ou pouvant avoir un effet sur la santé humaine ; ce sont les COV dits à phrases de risque :

- COV H340, H350, H360D et H360F (ou étiquetés R45, R46, R49, R60, R61) : cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques ;

- COV H341, H351 (ou étiquetés R40 ou R68) dont on soupçonne des effets cancérigènes. En région Centre-Val de Loire, les émissions de COV à phrases de risque, ont diminué de manière importante ces dernières années.

En effet, alors que les émissions de COV H341 étaient d’environs 180 tonnes en 2006, elles connurent une chute spectaculaire dès 2007, pour atteindre environs 80 tonnes. En 2014, environs 10 tonnes de ces COV été émis. Les COV H340 connurent également une chute dans leurs émissions, mais moins prononcée. En 2006, les émissions de ces COV étaient d’environs 440 tonnes, pour atteindre environs 300 tonnes en 2008. La baisse se poursuiva jusqu’en 2014 où 100 tonnes ont été émises.


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Au niveau national, si l’on ne prend pas en considération l’industrie de l’énergie notamment nucléaire, quatre types d’activité industrielle, liés à la transformation totalisent à eux seuls les deux tiers de la consommation d’eau :

- la chimie de base et de production de fils ou de fibres synthétiques,

- l’industrie du papier et du carton,

- la métallurgie,

- la parachimie et l’industrie pharmaceutique.

En région Centre-Val de Loire, cet ordre est bouleversé. En 2014, l’industrie (hors industrie de l’énergie) a consommé 20 millions de m3 d’eau.

L’Indre est, de loin, le département qui consacre la part de prélèvement d’eau la plus importante en Région (5 %). Le Loiret, deuxième, consacre 3,3 % de ses prélèvements d’eau à l’industrie. Loin derrières, les autres départements consacrent moins de 2 % de leurs prélèvements d’eau respectifs à l’industrie.


Commentaire de l’indicateur

Le Registre français des Emissions Polluantes (IREP) recense les principaux rejets et transferts de polluants dans l’eau, l’air, les déchets déclarés par certains établissements : les principales installations industrielles, les stations d’épuration urbaines de plus de 100 000 équivalents habitants, certains élevages. Sur les treize dernières années, après une augmentation en 2004, on observe une diminution des émissions de substances polluantes dans l’air en région, qui atteint en 2016 (6 852 t) le niveau de 2003 (6 880 t).

Ces résultats sont notables pour les composés organiques volatils (COV), dont le taux d’évolution annuel moyen est de -4,5% entre 2004 et 2014, alors qu’en 2010 deux nouveaux établissements industriels sont repassés au-dessus du seuil de 150 t suite à l’augmentation de leurs activités autorisées.

On observe également un diminution régulière de l’ordre de -6 % par an du dioxyde de soufre (SO2), et la quasi-disparition des émissions de chlore et composés inorganiques (HC1) sur la période.

Pour le protoxyde d’azote (N2O) si l’on constate une diminution sur la période 2003-2015, l’année 2016 présente une augmentation forte (13,5t en 2015 contre 60t en 2016).

Les émissions des Oxydes d’azote (NOx) restent stables sur la période, avec une augmentation marquée en 2015 (4 040t émises) et un retour en 2016 (avec 2 541t) à un niveau proche de celui de 2003 (2 288t).

Les poussières totales en suspension (TSP), qui regroupent toutes les types de particules quelle que soit leur taille, sont l’objet d’un pic d’émission en 2007 (1 067t) et en 2008 mais se situent en moyenne autour des 250 t/an émises en région Centre-Val de Loire.