Chapitre 8 Déchets
8.1 Production de déchets
Commentaire de l’indicateur
Toutes les activités humaines produisent des déchets. Ceux-ci sont émis à la fois par nos modes de production mais aussi de consommation. Les déchets peuvent être à l’origine de pollution et de nuisances pour l’homme et pour l’environnement, notamment quand ils sont classés dangereux. La gestion de notre production de déchets est donc un enjeu crucial pour la préservation de l’environnement mais constitue aussi un enjeu économique et sociétal.
Le tonnage des emballages, journaux et magazines (EJM) est le plus important parmi les déchets de la collecte sélective, viennent ensuite le verre, les bio-déchets et déchets verts (BDDV) et, loin derrière, les objets encombrants collectés sur l’ensemble de la période étudiée. La quantité totale d’encombrants collectée en porte à porte entre 2005 et 2013 baisse de plus de la moitié, elle passe de 10 719 à 5 184 tonnes en raison d’une nouvelle politique des collectivités pour réduire la périodicité de ce type de collecte et favoriser l’apport volontaire en déchetterie. On observe également une baisse des bio-déchets et déchets verts durant la même période pour la même raison.
En revanche, la collecte des emballages, journaux et magazines progresse tous les ans malgré la légère baisse constatée entre 2011 et 2013 (-5,3%), elle atteint ainsi plus de 114 562 tonnes en 2013. La quantité de verre collectée par point d’apport volontaire reste pratiquement stable.
Commentaire de l’indicateur
Toutes les activités humaines produisent des déchets. Ceux-ci sont émis à la fois par nos modes de production mais aussi de consommation. Les déchets peuvent être à l’origine de pollutions et de nuisances pour l’homme et pour l’environnement, notamment quand ils sont classés dangereux. La gestion de notre production de déchets est donc un enjeu crucial pour la préservation de l’environnement mais constitue aussi un enjeu économique et sociétal.
La performance de collecte est la quantité moyenne de déchets collectés par habitant, sur la base de la population du territoire considéré.
En terme d’évolution, cette quantité moyenne de déchets collectés par habitant ne cesse de baisser tant au niveau national qu’au niveau régional depuis 2007.
En région Centre-Val de Loire, hormis l’augmentation de 4,9 % observée entre 2005 et 2007 (2,8 % au niveau national), la performance de collecte est globalement en baisse sur la période 2007-2015 (-3,1 %) et se situe en 2015 à 563 kg/hab/an. Elle ne revient toutefois pas au niveau de 2005 (553 kg/hab/an) et la baisse observée est plus forte au niveau national (-4 %) qu’en région.
8.2 Traitement des déchets
Commentaire de l’indicateur
La bonne gestion des déchets passe notamment par leur valorisation, également appelée revalorisation ("cycling" en anglais), soit l’ensemble des étapes par lesquelles on transforme un déchet matériel ou organique dans l’objectif d’un usage spécifique comme le recyclage, le compostage ou encore la transformation en énergie.
En région Centre-Val de Loire en 2015, l’incinération avec récupération d’énergie constitue le principal mode de valorisation des ordures ménagères résiduelles (les déchets qui restent après les collectes sélectives) avec 63,8%. Elle consiste à récupérer la chaleur dégagée par la combustion des éléments combustibles contenus dans les déchets.
Le stockage constitue le deuxième mode de traitement avec 28,6%. La valorisation organique (par compostage ou méthanisation) ne représente que 2,2 % et la valorisation matière (1,3%). Ces traitements visant à l’utilisation des déchets en substitution à d’autres matières ou substances.
Commentaire de l’indicateur
Avec une population proche de 2,6 millions d’habitants (Insee 2013), la région Centre–Val de Loire dispose de 253 déchetteries (dont 33 acceptant les déchets d’amiante) qui desservent plus de 99,2 % de la population, soit une moyenne d’une déchetterie pour 10 112 habitants desservis. Ce ratio est supérieur à la valeur nationale : 1 déchetterie pour près de 14 000 habitants desservis en 2015. Le taux de couverture varie selon les départements ; il varie entre 100 % en Indre-et-Loire avec 47 déchetteries et 96,6 % dans le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir (49 déchetteries).
Le tonnage de déchets collectés dans les déchetteries de la région s’élève à 476 236 tonnes en 2015, soit une performance de collecte équivalente à 183,53 kg/hab/an.
En 2015, les déchets verts représentent plus de 31 % des dépôts en déchetterie, viennent ensuite les encombrants avec 29 % et les déblais et gravats 23 %. Les matériaux recyclables représentent 12 % des apports en déchetteries. Les apports de déchets dangereux et Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) regroupés ne dépassent pas les 3 % du volume global recueilli.
Commentaire de l’indicateur
Avec une population proche de 2,6 millions d’habitants (Insee 2013), la région Centre–Val de Loire dispose de 253 déchetteries (dont 33 acceptant les déchets d’amiante) qui desservent plus de 99,2 % de la population, soit une moyenne d’une déchetterie pour 10 112 habitants desservis. Ce ratio est supérieur à la valeur nationale : 1 déchetterie pour près de 14 000 habitants desservis en 2015. Le taux de couverture varie selon les départements ; il varie entre 100 % en Indre-et-Loire avec 47 déchetteries et 96,6 % dans le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir (49 déchetteries).
Le tonnage de déchets collectés dans les déchetteries de la région s’élève à 476 236 tonnes en 2015, soit une performance de collecte équivalente à 183,53 kg/hab/an.
Le graphe indique les disparités entre les six départements de la région Centre-Val de Loire en terme de desserte par une déchetterie. En moyenne, en 2015, en région Centre-Val de Loire, le ratio était d’une déchetterie pour 7 communes et pour 10 112 habitants. Le Loir-et-Cher est le mieux desservi avec un nombre moyen de 6 566 habitants par déchetterie à l’inverse du Loiret qui dispose d’une déchetterie pour le double d’habitant (13 668 habitants). Le Cher et l’Indre sont aussi globalement bien desservis avec 7 661 et 6 999 habitants par déchetterie. Avec le Loiret, l’Eure-et-Loir et l’Indre-et-Loire sont au-dessus de la moyenne régionale avec 11 988 et 12 872 habitants desservis par déchetterie.
Commentaire de l’indicateur
Le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilés (DMA), qui regroupe « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit (…) abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon », est de plus en plus efficace. Le nombre d’installations de traitement et de prétraitement en France a nettement évolué entre 2000 et 2018, notamment les centres de tri et de compostage (consistant à transformer les déchets verts ou organiques en compost) qui ont été multipliés par plus de 3 (passent de 425 à 1213 entre 2000 et 2018). Le nombre d’incinérateurs qui ne valorisent pas l’énergie et les unités de stockage ont diminué sensiblement sur la période.
En région Centre-Val de Loire, les centres de traitement de déchets (hors déchets dangereux) sont nombreux :
- 22 installations de tri ;
- 34 installations de compostage ;
- 14 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) ;
- 9 incinérateurs de déchets non dangereux.
Entre 2002 et 2018, le nombre de centres de tri reste assez stable tandis que nous remarquons une baisse du nombre d’ISDND (- 30 %), d’incinérateurs (- 20 %) et une hausse des installations de compostage, de l’ordre de 30%.
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En 2018, la région Centre-Val de Loire comporte 36 sites de compostage dont 21 sites soumis à autorisation, 2 sites à enregistrement et 13 plateformes de compostage soumises au régime de la déclaration relevant du contrôle de la DREAL. Les sites représentés sur la carte sont ceux soumis à autorisation.
Le compostage est un procédé biologique qui permet, sous l’action de bactéries, la dégradation accélérée de déchets organiques pour produire du compost. Sita Centre Ouest à Marmagne, Terralys à Guilonville et Soccoim à Dadonville sont des sites qui traitent certains déchets dangereux tels que les cendres et les boues industrielles (Dadonville).
428 421 tonnes de déchets sont entrées dans les unités de compostage de la région en 2012 dont 35% dans les sites du Loiret et seulement 6 et 8 % en Indre et dans le Loir-et-Cher. Ces chiffres s’expliquent par la présence de nombreuses plateformes de compostage soumises à autorisation (8) contre seulement 1 (SYTOM de la région de Châteauroux) et 2 (Setrad et Val Eco) pour l’Indre et le Loir-et-Cher. Le Cher et l’Eure-et-Loir se situent dans une position intermédiaire avec 4 plateformes de compostage chacun.
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La valorisation au sens large joue un rôle essentiel comme moyen de lutte contre les impacts environnementaux liés à la production et à l’élimination des déchets, et pour la gestion durable des ressources naturelles. De plus, elle limite les émissions de gaz à effet de serre.
En 2015, la répartition des modes de traitement des déchets ménagers et assimilés dans la région (tous déchets confondus) indique que le taux global de valorisation des déchets est de 71 % soit plus de 1 030 400 tonnes de déchets valorisés en lieu et place de ressources naturelles prélevées.
La récupération énergétique est le premier mode de valorisation des déchets en région Centre-Val de Loire avec 28 %. Cela consiste à utiliser le pouvoir calorifique du déchet en le brûlant et en récupérant cette énergie sous forme de chaleur ou d’électricité. La valorisation matière est le deuxième mode avec 27 %. Il s’agit d’un mode de traitement visant à utiliser le déchet en substitution à d’autres matières ou susbstances. La valorisation organique représente plus de 16 % des modes de traitement. Ces déchets servent au compostage, à la méthanisation, à l’épandage, à l’alimentation animale et impliquent une gestion de proximité.
A l’inverse, 29 % des déchets de la région ne bénéficient pas d’une valorisation et sont éliminés ou stockés. Plus d’un cinquième des déchets régionaux (21 %) finit encore dans les décharges.
Commentaire de l’indicateur
En région Centre-Val de Loire, les centres de traitement de déchets (hors déchets dangereux) sont nombreux : 22 installations de tri, 36 installations de compostage, 39 installations de tri des déchets électriques et électroniques, 14 installations de stockage de déchets inertes, 14 installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND), 9 incinérateurs de déchets non dangereux dont 5 avec valorisation énergétique (Blois, Gien, Ouarville, Mainvilliers, Saint-Benoit-la-Forêt).
La quantité de déchets reçue par les ISDND qui est stockée et enfouie représente 816 652 t en 2014 dont 1 398 t d’amiante.La capacité autorisée totale des 14 installations régionales est fixée à 1 027 500 t par an. Elle varie entre 8 000 et 150 000 t selon les installations qui sont davantage implantées dans le sud de la région. En 2014, l’Indre-et-Loire est le département où le plus important volume de déchets a été enfoui (310 728 t, soit près de 40 % du volume stocké en région). Ces données s’expliquent par la présence des deux plus importants centres de stockage de la région : Sonzay (165 914 t) et Chanceaux-Près-Loches (140 557 t). Le Cher est le deuxième département en terme de volume de déchets non dangereux stockés avec 156 841 t, soit près de 20 % du total.
Environ 636 700 t d’ordures ménagères (OM) et 7 580 t de Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) ont été incinérées en 2014. Les 2/3 des centres sont implantés au nord de la région : 4 dans le Loiret (274 585 t, soit 43 % du total régional) et 2 en Eure-et-Loir (243 607 t, soit 38 % du total réginal). Les trois usines bénéficiant du tonnage le plus élevé sont celles de Saran, Ouarville et Mainvilliers. Les départements de l’Indre et du Cher sont dépourvus d’usine d’incinération.